Faux paracétamol, antibiotiques, vitamines, ampoules buvables ou produits améliorant les performances sexuelles..., les camions affrétés par les autoriéts ont déversé toutes sortes de faux médicaments dans un cimetière d'Abobo (quartier populaire d'Abidjan) pour les brûler.
Beaucoup de produits avaient des emballages écrits entièrement ou partiellement en Chinois.
"Ca se vend sur les marchés. On estime la valeur marchande à entre 1 et 2 milliards de francs CFA (1,5 et 3 millions d'euros) Tout est faux. Il n'y a aucune valeur thérapeutique. Du poison même...", souligne le docteur Oumar Aristide Toe, du ministère de la Santé.
Les médicaments ont été saisis lors de plusieurs prises et un atelier clandestin a même été découvert.
Les faux médicaments représentent "probablement" 10% du marché mondial de la pharmacie, soit un chiffre d'affaires estimé à 85 milliards de dollars, selon l'Institut international de recherche anti-contrefaçon de médicaments (Iracm).
Près d'un médicament sur trois utilisé en Afrique est illicite ou contrefait, ce qui en fait la région du monde la plus touchée par ce trafic contrôlé par le crime organisé.
Les criminels profitent du fait qu'à l'inverse du trafic de stupéfiants, le commerce de faux médicaments demeure largement impuni dans le monde, étant considéré comme un simple délit de violation de la propriété intellectuelle, alors qu'il est pourtant responsable de centaines de milliers de morts par an, déplore l'Iracm.
L'Inde est le premier pays d'origine des produits pharmaceutiques illicites - qui peuvent être des médicaments authentiques mais introduits en contrebande ou des médicaments mal conditionnés ou périmés - tandis que les médicaments contrefaits sont fabriqués le plus souvent en Chine, selon l'Organisation mondiale des Douanes.
Avec AFP