L’Organisation des Nations Unies dit avoir la preuve de la responsabilité de soldats du gouvernement de Kinshasa dans le viol de plusieurs dizaines de femmes, le mois dernier, en République Démocratique du Congo. Un porte-parole de l’ONU, Rupert Colville, a déclaré à la presse ce vendredi à Genève que des cas de viol à grande échelle, des actes de pillage et d’autres crimes ont été confirmés par les enquêteurs des droits humains. Ces violations graves se seraient produites durant trois jours où les troupes ont saccagé la province du sud-Kivu.
Selon le porte-parole, l’investigation a confirmé au moins cent-vingt-et-un cas de viol à Nakiele, les 11, 12 et 13 juin. Les enquêteurs comptent y retourner afin d’obtenir d’autres informations et d’essayer d’identifier les présumés coupables, a dit M. Coleville.
La semaine dernière, la représentante spéciale de L’ONU pour la lutte contre les violences sexuelles, Margot Wallstrom, avait fait état de plus de 150 femmes violées dans la région, par ce qu’elle avait qualifié de soldats congolais indisciplinés.