Congrès du MPLA pour désigner dos Santos candidat à la présidentielle de 2017 en Angola

Le chef de l'Etat Jose Eduardo dos Santose avec sa fille Isabel dos Santos, à Luanda, 28 août 2012.

Le MPLA au pouvoir en Angola a débuté mercredi un congrès de quatre jours au cours duquel il va réélire à sa tête le chef de l'Etat Jose Eduardo dos Santos au pouvoir depuis 1979 qui vise une réélection à la présidentielle de 2017.

Le congrès s'est ouvert mercredi matin dans la capitale angolaise Luanda, en présence de M. Dos Santos, vêtu d'une chemise rouge aux couleurs du Mouvement populaire de Libération de l'Angola (MPLA), a constaté un journaliste de l'AFP.

L'issue du vote, qui doit avoir lieu vendredi ou samedi, ne fait pas de doute, Jose Eduardo dos Santos étant l'unique candidat à la tête du parti.

"Personne ne rivalise avec Dos Santos au sein du MPLA. Ce congrès n'a rien de nouveau", note l'analyste politique Justinho Pinto de Andrade.

"C'est le propre des dictatures quand le président qui est là depuis 1979 est candidat à sa propre succession. C'est une honte qu'il fasse cavalier seul", indique à l'AFP, Agostinho dos Santos, un analyste politique très critique du pouvoir.

Jose Eduardo dos Santos a affirmé en mars qu'il quitterait la vie politique en 2018, un an après sa probable réélection.

Un de ses fils José Filomeno et une de ses filles Tchizé vont faire leur entrée au comité central du parti et font figure de favoris à sa succession, selon plusieurs observateurs.

L'autre fille du chef de l'Etat, Isabel, connue pour être la femme la plus riche d'Afrique, a été nommée par son père en juin présidente de la Sonangol, la compagnie pétrolière publique. Elle ne devrait en revanche pas faire partie des membres du comité central du parti.

Le MPLA est arrivé au pouvoir en 1975 lorsque l'Angola a acquis son indépendance du Portugal,sous la houlette d'Agostinho Neto qui a ensuite été remplacé par celui qu'on surnomme "Zedu", toujours au pouvoir aujourd'hui.

La Constitution angolaise ne prévoit pas d'élection présidentielle au suffrage universel, mais stipule que le président du parti vainqueur des législatives devient automatiquement chef de l'Etat.

En 37 ans de pouvoir, M. Dos Santos a largement muselé son opposition. Il est aussi le chef des armées, du gouvernement, de la police et il nomme les principaux juges, ce qui lui donne un contrôle quasi-total sur l'appareil d'Etat.

Avec AFP