Le plan, qui prévoit 27 milliards de dollars canadiens d'aides directes et 55 milliards de reports d'impôts, soit l'équivalent de 3% du PIB canadien selon M. Trudeau, a été adopté à l'unanimité mercredi à l'aube.
Pour respecter la distanciation sociale au sein de la Chambre des communes d'Ottawa, qui compte 338 députés, seuls 32 élus représentant proportionnellement chacun des partis avaient été convoqués à Ottawa pour cette réunion d'urgence, qui a débuté mardi en milieu de journée. Le Parlement a été suspendu le 13 mars, jusqu'à mi-avril, en raison de l'épidémie de coronavirus.
Lire aussi : Coronavirus: Justin Trudeau rappelle à l'ordre les Canadiens qui ne respectent pas les consignesLe vote devait être une formalité mais le parti conservateur, principale formation d'opposition, a exigé le retrait d'une disposition du projet de loi qui aurait accordé au gouvernement les pleins pouvoirs pour réduire ou augmenter les impôts et les dépenses jusqu'à fin 2021.
"Nous autoriserons toutes les mesures de financement justifiées pour répondre à la crise, mais nous ne signerons pas un chèque en blanc", a prévenu le chef des conservateurs, Andrew Scheer.
"Cette pandémie évolue extrêmement rapidement et cette situation exceptionnelle nécessite une flexibilité extrême et une réponse rapide des gouvernements", s'est défendu le Premier ministre.
Lire aussi : Coronavirus: le Canada débloque plus de 80 milliards de dollars d'aidesFinalement, le texte a été adopté à l'unanimité avec un amendement accordant jusqu'en septembre 2020 des pouvoirs accrus au gouvernement en matière de dépenses et d'emprunts, mais sous surveillance de la commission des Finances.
Le Sénat devait à son tour adopter mercredi matin le projet de loi, qui devrait entrer en vigueur dans la journée après sa promulgation officielle.
Ces quelque 80 milliards de dollars d'aide "ne sont qu'un tout premier pas" pour faire face à la crise du coronavirus, a assuré M. Trudeau. Le Canada recensait mercredi matin près de 2.800 cas de Covid-19 et 27 décès.