Pascal Kouassi, le secrétaire du Syndicat national du personnel de l'administration pénitentiaire de Côte d'Ivoire a indiqué qu’une quarantaine d'agents ont été "arrêtés puis relâchés" à l'issue de cette opération qui s'est étendue aux "34 prisons du pays.
La veille, les gardiens avaient déjà été désarmés.
Un cadre de l'administration pénitentiaire a expliqué qu’une brigade de policiers et de gendarmes est en train d’être mise sur pieds pour remplacer les surveillants.
Mais la présence massive policiers et militaires a provoqué une révolte des détenus qui, selon M. Kouassi, s’en sont pris à la cantine et se sont emparés des vivre avant d’être repoussés.
La situation a été similaire à Bouaké où la police a aussi délogé les surveillants de prison qui avaient dressé des barricades avec des troncs d’arbre pour l’empêcher prendre leur place à la prison.
Jeudi, le ministre ivoirien de la Justice Gnénéma Coulibaly avait déploré le maintien en détention de 3.000 prisonniers ayant bénéficié la veille d'une grâce collective et avait appelé les gardiens à cesser leur mouvement.
"Il est inadmissible que des personnes ayant bénéficié de la grâce présidentielle soient maintenues en détention à cause de cette grève", s'était énervé M. Coulibaly.
Les agents pénitentiaires s'étaient mis en grève lundi dernier pour exiger une prime.
La Maca, d'une capacité de 1.500 places, compte quelque 5.000 détenus, dont des prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011, actuellement en jugement devant la Cour d'assises.