Selon un décret lu à la télévision publique malienne dans la nuit de lundi à mardi, "sur proposition du Premier ministre", le président de la République a nommé ministre de la Justice Hamidou Younoussa Maïga, un ancien magistrat.
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En juillet, cet activiste très populaire au sein de la jeunesse avait été condamné en son absence à 12 mois de prison pour "incitation à la désobéissance des troupes", un jugement dont il avait fait appel.
Il a été acquitté lundi en appel pour "délit non constitué" après l'abandon des poursuites par le ministère public.
Dans une de ses chroniques sur une radio privée, "Ras Bath" avait notamment évoqué la situation au sein de l'armée.
En août 2016, l'annonce de son interpellation et de sa comparution avait entraîné des manifestations de protestation à Bamako, faisant un mort, des dizaines de blessés et d'importants dégâts.
Plutôt proche de l'opposition, ce pourfendeur de la corruption, dont le père est ministre de l'Habitat, a ces derniers mois effectué de nombreux voyages à l'étranger pour y rencontrer la diaspora malienne.
Hamidou Younoussa Maïga, un ancien magistrat
Natif de Gao, le tout nouveau ministre de la justice, un magistrat à la retraite, a été choisi par le président de la République sur proposition du premier ministre.
Hamidou Younoussa Maiga, 67 ans, a fait ses études à l'ENA de Bamako avant d'aller à l'École nationale de la magistrature en France.
L'enfant de Gao a été tour à tour juge de paix, juge d'instruction, avocat général auprès la cour d'appel de Bamako et conseillé à la même cour.
Hamidou Younoussa Maiga a servi au bureau du procureur du tribunal international pour le Rwanda de 1997 à 2012.
Cette démission et nomination interviennent à un moment où la tension est vive au niveau de la justice: les multiples dossiers en instance dont le traitement comme les différentes interpellations du chroniqueur RasBath, le procès de Amadou Haya Sanogo et compagnons poursuivis dans l'affaire des 21 bérets rouges assassines.
Mamadou Ismaël Konate n'a donne aucune raison pour expliquer sa démission, qui d'ailleurs a été une surprise pour bon nombre de Maliens.
Kassim Traoré, correspondant à Bamako