Cette initiative annoncée à l'occasion de la COP21, la Conférence des Nations unies sur le climat à Paris, vise à démontrer la volonté de ces grandes entreprises d'aller au-delà des promesses souvent imprécises de participation des acteurs économiques à la lutte contre le réchauffement climatique.
Les Nations unies et plusieurs organisations non-gouvernementales, comme le World Resources Institute (WRI) américain, tentent de convaincre le monde des affaires de s'engager sur des objectifs chiffrés depuis la signature du protocole de Kyoto en 1997.
Dans l'accord annoncé mardi, 114 entreprises s'engagent à fixer dans les deux ans des objectifs chiffrés conformes à ce que les Nations unies estiment nécessaire pour contenir à 2°C le réchauffement climatique mondial.
Parmi les sociétés signataires, dix, dont Dell, Enel, Sony, Procter & Gamble et Thalys, disposent déjà d'objectifs approuvés par des ONG, qui correspondent à près de deux milliards de barils de pétrole économisés.
Le groupe agroalimentaire américain Kellogg s'est par exemple engagé à réduire de 15% ses émissions par tonne produite d'ici 2020 par rapport au niveau actuel, précise le communiqué commun.
"C'est une question qui est au coeur de nos activités puisqu'il s'agit de savoir si nous aurons suffisamment accès à l'alimentation sur le long terme", a déclaré Diana Holdorf, l'une des principales dirigeantes du groupe, à Paris. "La sécurité de l'approvisionnement est critique pour nos activités."
Avec AFP