Les médias d'Etat angolais avaient révélé en novembre dernier, à la surprise générale, qu'un complot contre le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 1979, avait été déjoué le 30 janvier 2016.
Le procès-fleuve de 35 des putschistes présumés, présentés par l'accusation comme des membres de l'ex-rébellion de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), a débuté quelques jours plus tard devant un tribunal de Luanda.
En conclusion des débats, le procureur Edelvasse Matias avait requis le mois dernier contre tous les accusés des peines de six à huit ans de réclusion.
"Les accusés avaient pour objectif de fomenter des troubles contre l'Etat angolais et d'affecter l'intégrité physique du président José Eduardo dos Santos", avait-il déclaré. "Si leur entreprise avait réussi, elle aurait détruit la vie de millions d'Angolais".
Tout au long du procès, les accusés ont catégoriquement rejeté les charges retenues contre eux.
Mercredi, le juge Joao Antonio Eduardo a infligé quatre à dix ans de prison à huit d'entre eux, présentés comme les responsables de la tentative de putsch.
Tous les autres ont été remis en liberté, acquittés ou condamnés à des peines légères couvrant leur période de détention préventive.
Un des avocats de la défense, Assureira Sebastiao, a dénoncé un verdict "politique" et annoncé son intention d'en faire appel.
Selon l'accusation, les putschistes présumés ont été arrêtés par la police alors qu'ils s'apprêtaient à envahir le palais présidentiel et la radio-télévision nationale.
L'Unita, aujourd'hui devenue le principal parti d'opposition du pays, a nié être impliquée dans cette affaire.
Agé de 74 ans, M. dos Santos a annoncé en février qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat à la tête du pays aux élections générales prévues en août prochain.
Avec AFP