Deux morts dans l'attaque d'un convoi humanitaireau Soudan du Sud

Ro'zg'or tebratish ilinjida. Kambodja. 

L'attaque d'un convoi humanitaire par des hommes armés au Soudan du Sud a fait deux morts et trois blessés, a annoncé jeudi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), dénonçant l'insécurité chronique dans laquelle les humanitaires travaillent dans ce pays en guerre frappé par une famine.

"Alors qu'un convoi rentrait à Yirol (dans le centre du pays) après une mission sur le terrain, le 14 mars (mardi), un des véhicules est tombé dans une embuscade menée par des hommes armés à l'identité inconnue", a indiqué l'OIM dans un communiqué.

"Tragiquement, deux personnes sont décédées de blessures par balle", ajoute le communiqué, selon lequel "un des blessés est un spécialiste de la santé travaillant pour l'OIM, il a été blessé par balles, mais son état de santé est actuellement stable".

Cet incident est le dernier exemple en date des harcèlements et attaques dont sont victimes les humanitaires tentant de venir en aide à la population de ce pays où pullulent les groupes armés.

Les autorités empêchent les humanitaires d'accéder à certaines zones, principalement celles tenues par l'opposition, de ce pays dans lequel 6,2 millions de Sud-soudanais ont besoin d'une aide alimentaire d'urgence, soit la moitié de la population, selon l'ONU.

Le 20 février, une famine causée par la guerre civile a d'ailleurs été déclarée dans certaines parties du nord du pays.

"Cette attaque tragique contre des travailleurs humanitaires est épouvantable. L'assaut a eu lieu dans une zone du Soudan du Sud ayant grandement besoin d'aide en raison d'une vague mortelle de choléra", a réagi le directeur général de l'OIM, William Lacy Swing, cité dans le communiqué.

"Dans un pays dépassé par le manque de biens de première nécessité en raison du conflit, de la famine et des épidémies, ce genre d'attaque détériore sans le moindre doute la capacité des partenaires humanitaires à fournir une aide vitale à des millions de personnes", a ajouté M. Swing.

Le Soudan du Sud a plongé en décembre 2013 dans une guerre civile marquée par de nombreux viols et meurtres, et qui a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3 millions de déplacés.

En juillet 2016, lors d'une flambée de violences dans la capitale Juba, des troupes gouvernementales avaient attaqué un hôtel abritant des employés d'organisations internationales et situé à moins d'un kilomètre d'une base de l'ONU. Plusieurs employées étrangères avaient alors été violées et un journaliste local abattu devant témoins.