"Modifier la trajectoire électorale du Zimbabwe nécessite des efforts intenses et concertés pour rétablir la confiance de la population", a jugé la mission conjointe des deux ONG, l'International Republican Institute (IRI) et le National Democratic Institute (NDI), dans un communiqué publié vendredi soir à l'issue d'une semaine de travail au Zimbabwe.
Le Zimbabwe organise le 30 juillet des élections présidentielle, législatives et locales, les premières depuis la chute du président Robert Mugabe, qui après 37 ans au pouvoir a été contraint au départ en novembre sous la pression de l'armée, de la rue et de son parti la Zanu-PF.
Même si les observateurs ont "trouvé plusieurs améliorations notables de l'environnement politique et des préparatifs électoraux, en comparaison aux scrutins précédents, un certain nombre d'opportunités importantes de rompre avec le passé ont été manquées", a déclaré à la presse David Dreier, ancien congressiste américain et membre de la délégation IRI-NDI.
"En conséquence, nous avons certaines inquiétudes quant à l'équité du processus électoral", a-t-il ajouté.
La mission d'observateurs américains a notamment appelé l'état-major militaire zimbabwéen à "se prononcer de manière publique et non équivoque" sur sa loyauté à l'égard du scrutin et à en accepter le résultat.
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Des milliers de partisans de l'opposition zimbabwéenne ont dénoncé mardi à Harare les "intimidations" du régime et réclamé un "audit" indépendant des listes électorales.
"Nous n'autoriserons pas une élection qui ne soit pas libre et juste", a prévenu devant la foule Nelson Chamisa, le dirigeant du principal parti de l'opposition, le Mouvement démocratique pour le changement (MDC).
Selon les sondages, la Zanu-PF devrait recueillir quelque 42% des suffrages contre 31% au MDC, rendant nécessaire l'organisation d'un second tour pour la présidentielle.
Avec AFP