Les deux principaux partis en ordre de bataille pour les élections législatives au Maroc

Une femme marche sur une rue dans une banlieue ouvrière de Marrakech, au Maroc, 28 avril 2008.

Les deux principaux partis politiques du Maroc se mettent en ordre de bataille, près de deux semaines avant le lancement officiel de la campagne pour les élections législatives prévues le 7 octobre.

Le Parti authenticité et modernité (PAM, libéral), principal parti d'opposition et rival des islamistes à la tête du gouvernement de coalition, a réuni ce week-end à Casablanca son bureau politique et son bureau fédéral.

Au cours de cette réunion, le secrétaire général du parti, Ilyas el-Omari, a clairement annoncé son intention de prendre la tête du gouvernement pour "libérer" le pays et lui "éviter la catastrophe", rapporte lundi la presse locale.

"La persistance de la situation actuelle risque de mener le pays à la catastrophe. (...) Les Marocains aspirent au changement qu'incarne le PAM", a déclaré M. Omari, estimant que la bataille électorale à venir vise à "sauver" et "libérer" le pays.

Les élections législatives marocaines s'annoncent particulièrement serrées cette année. Le parti islamiste Justice et Développement (PJD) avait remporté un succès historique aux dernières législatives de fin 2011, dans le sillage des Printemps arabes, des contestations de rue au Maroc et d'une vaste réforme voulue par le roi Mohammed VI.

Le PJD est depuis lors à la tête d'un gouvernement de coalition, qui compte quatre formations. Il est arrivé second aux municipales de septembre 2015 derrière le PAM, le devançant cependant d'une courte tête en nombre de votes.

Principal rival des islamistes, le PAM (d'obédience libérale et fondé en 2008 par un proche conseiller du roi) est aujourd'hui très critique du bilan socio-économique du PJD.

Le programme détaillé du PAM pour les législatives a été présenté ce samedi devant les militants et devrait être rendu public dans les prochains jours, alors que le parti a promis une plus grande représentation des femmes parmi ses candidats.

De son côté, le PJD a rendu public vendredi soir les noms de 74 candidats têtes de liste aux législatives, sur un total de 92 circonscriptions.

Selon cette liste, qui reste à compléter, le Premier ministre et secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, se présentera dans son fief de Salé, ville voisine de la capitale Rabat.

La majorité des ministres PJD participeront à ces élections. Une figure salafiste, Hammad Kabbaj, qui n'est pas officiellement membre du PJD, sera également tête de liste pour ce parti dans la région de Marrakech.

Avec AFP