Sergueï Mikhaïlov, numéro 2 du Centre pour la sécurité informatique au sein du FSB, son adjoint Dmitri Dokouchaïev, ainsi que Rouslan Stoïanov, responsable du service d'enquête sur les cybercrimes pour le géant de la sécurité informatique Kaspersky Lab, sont actuellement en détention, a indiqué Ivan Pavlov à l'AFP.
"Cette affaire est liée aux Etats-Unis", a ajouté M. Pavlov, précisant qu'il n'y avait "aucune mention" de la CIA dans les documents dont il avait eu connaissance.
Interrogée, la CIA s'est refusé à tout commentaire.
Si les autorités russes arrêtent régulièrement des personnes soupçonnées d'intelligence avec un pays étranger, notamment les Etats-Unis, l'implication de hauts responsables du FSB, l'héritier du KGB, est extrêmement rare depuis la fin de la Guerre froide en 1991.
Les autorités russes n'ont pas fait de commentaires mais le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que Vladimir Poutine avait été informé d'articles de presse publiés sur cette affaire.
Alors que les agences de renseignement américaines ont accusé les autorités russes d'avoir organisé le piratage d'organisations américaines pour aider à l'élection de Donald Trump, Dmitri Peskov a dit qu'il ne pouvait y avoir de lien entre ces accusations et la supposée trahison d'officiers du FSB puisque Moscou "dément catégoriquement toute affirmation sur l'implication de Moscou" dans ces cyber-attaques.
Selon Ivan Pavlov, qui représente l'un des accusés, la procédure judiciaire ne devrait pas commencer avant longtemps. Plus de trois suspects sont impliqués, a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.
Des sources anonymes citées par les agences Ria Novosti et Interfax ont évoqué d'autres arrestations à venir.
Kaspersky Labs, un des géants mondiaux de la sécurité informatique, dont le siège est à Moscou, avait confirmé à l'AFP la semaine dernière l'arrestation de Rouslan Stoïanov.
L'entreprise n'a pas donné de détails mais a précisé dans un communiqué que les accusations portées contre lui remontent "à une période lors de laquelle il n'était pas un employé de l'entreprise".
Avec AFP