Dix morts dans une attaque suicide au Yémen revendiquée par le groupe Etat islamique

Des pompiers yemenis essaient d'éteindre un incendie après une explosion dans la ville d'Aden, le 14 novembre 2017.

Dix personnes ont été tuées et de nombreuses blessées mardi dans une attaque menée à l'aide d'une voiture bourrée d'explosifs contre un poste de sécurité à Aden, deuxième ville du Yémen, a indiqué un haut responsable de la sécurité.

L'attaque a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI) via l'application Telegram, affirmant qu'il s'agissait d'une attaque suicide menée par un kamikaze yéménite.

"Huit membres des forces de sécurité et deux civils ont été tués dans l'explosion d'une voiture piégée dans le quartier central d'Abdelaziz", a déclaré à l'AFP le chef de la sécurité d'Aden, Shalal Shaya.

"Il y a de nombreux blessés, certains dans un état grave", a-t-il dit.

Le poste de sécurité visé était occupé par des forces yéménites entraînées par les Emirats arabes unis, l'un des piliers de la coalition sous commandement saoudien qui intervient dans la guerre civile au Yémen depuis mars 2015.

Cette coalition se bat sur deux fronts: au nord, elle mène une guerre, en appui aux forces gouvernementales, contre des rebelles accusés de liens avec l'Iran et qui sont maîtres de la capitale Sanaa; au sud, elle combat des jihadistes d'Al-Qaïda et de l'EI.

Mardi matin, dans la ville méridionale d'Aden, des témoins ont rapporté une puissante explosion, suivie de tirs, avec des bâtiments endommagés et des restes humains sur la chaussée.

Un incendie s'est déclaré dans un bâtiment, selon des images tournées par un journaliste de l'AFP. La mosquée Zayed ben Sultan, située à proximité, a été endommagée.

Le 6 novembre, les forces de sécurité yéménites avaient mis fin à une attaque à Aden également revendiquée par l'EI, suivie par une prise d'otages, au prix de combats ayant fait 29 morts dans leurs rangs et six parmi des civils.

Aden et le sud du Yémen sont plutôt une zone d'implantation d'Al-Qaïda qui a profité de la guerre entre rebelles et gouvernement pour y renforcer son influence.

Avec AFP