Général à la retraite, M. Mazangue avait acquis sa notoriété quand il était le patron de l'Office central de répression du banditisme (OCRB) dans les années 2000, dont les hommes étaient réputés pour les exécutions sommaires de délinquants qu'ils commettaient.
A l'époque, Bangui n'ayant plus de prison depuis les mutineries militaires de 1996-97, la police pratiquait une politique anticriminelle expéditive, qui avait provoqué l'indignation des ONG mais qui était populaire parmi les habitants: "Premier avertissement sérieux, deuxième avertissement terminal".
Des malfrats arrêtés pouvaient bénéficier d'"une chance" en recevant une petite somme d'argent pour repartir du bon pied, mais s'ils étaient attrapés une seconde fois, ils étaient mis "hors d'état de nuire", avait expliqué en 2008 le général Mazangue à l'AFP.
Ces malfaiteurs étaient parfois exécutés dans les heures qui suivent leur arrestation, devant des curieux souvent goguenards.
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Redouté autant que populaire à Bangui, Louis Mazangue, surnommé "Maz" avait servi dans les renseignements généraux sous Ange-Félix Patassé (1993-2003), et comme chef de la sécurité présidentielle puis préfet sous François Bozizé (2003-2012).
Il est décédé le 4 juillet à Bangui, selon la présidence qui, dans un communiqué, a exprimé "sa reconnaissance et celle du peuple centrafricain (...) pour ses loyaux services rendus à la nation".
Vendredi, lors d'un dépôt de gerbe par le président Touadéra, étaient aussi présents le Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji, le ministre de l'Intérieur, Henri Wanzet, ainsi que le ministre des Affaires étrangères, Charles-Armel Doubane.
Avec AFP