Egypte: Le procès de l’ancien ministre de l’Intérieur de Hosni Moubarak reporté.

Habib el-Adly (au premier plan) derrière les barreaux, durant son récent procès pour corruption

Habib el-Adly est honni des protestataires qui le tiennent pour responsable de l’usage de balles réelles par les policiers, durant le soulèvement populaire contre l’ex-raïs.

Un tribunal égyptien a reporté au 3 août le procès de l’ancien ministre de l’Intérieur Habib el-Adly pour qu’il puisse coïncider avec celui du leader déchu Hosni Moubarak. L’ancien ministre et M. Moubarak sont accusés d’avoir ordonné le meurtre de manifestants, durant la révolution qui a abouti, en février, à la chute du président. Les deux procès commenceront donc simultanément.

Dans un autre procès, Habib el-Adly a déjà été condamné pour corruption et s’est vu infliger une sentence de 12 ans de prison. L’ancien ministre de l’Intérieur est honni des protestataires qui le tiennent pour responsable de l’usage de balles réelles par les policiers, durant le soulèvement populaire contre l’ex-raïs. Tandis qu’il quittait le tribunal lundi dans un cortège de voitures de police, des manifestants en colère leur ont jeté des pierres.

La pression monte en Egypte pour que le conseil militaire au pouvoir écarte du gouvernement tous les officiels ayant servi le régime de l’ex-président Hosni Moubarak. Le public réclame également le procès de ceux qui sont cités dans des cas de violence et de corruption.

Ahmed Nazif (archives)

Le procureur militaire égyptien a entamé, lundi, l’interrogatoire de l’ancien Premier ministre Ahmed Nazif accusé de corruption. On lui reproche, entre autres, d’avoir procédé à la saisie illégale de terres de l’Etat et d’avoir dilapidé des fonds publics. Plus tôt, en ce mois de juillet, Une cour civile avait trouvé M. Nazif coupable de corruption et l’avait condamné à une année de détention, peine qui a été suspendue.