La région de Montego Bay dans le nord du pays accueille certains des plus imposants et luxueux hôtels de l'île caribéenne et la violence principalement liée aux gangs a augmenté ces dernières années pour atteindre un record en 2017.
Une arnaque à la fausse loterie a par ailleurs touché des centaines de personnes, en grande partie des retraités américains, qui ont perdu des millions de dollars.
Les Etats-Unis ont renforcé les mises en garde pour leurs citoyens voyageant dans le pays, ce qui a poussé le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness à déclarer jeudi l'état d'urgence entraînant le déploiement de milliers de militaires et policiers à Montego Bay.
Le Canada et le Royaume-Uni ont alors imité les recommandations américaines et conseillé aux touristes de rester dans l'enceinte des hôtels et clubs de vacances.
"Limitez vos déplacements à l'extérieur des hôtels dans cette région pour le moment, et soyez particulièrement vigilants si vous voyagez de nuit", précisent ainsi les autorités britanniques.
Andrew Holness qui veut "s'assurer que les monstrueux criminels ne déstabilisent par l'avenir prometteur de la Jamaïque", a assuré que les pouvoirs renforcés des forces de l'ordre ne s'accompagneraient pas d'un usage arbitraire de la force.
Le parti d'opposition People's National Party soutient cette mesure, selon son porte-parole Fitz Jackson. Et la Chambre de commerce a manifesté son appui, rappelant que l'économie jamaïcaine dépend des revenus du tourisme.
L'ONG Amnesty international a par le passé critiqué les forces de l'ordre jamaïcaines pour de nombreuses bavures.
La Jamaïque, qui compte quelque 2,7 millions d'habitants, a l'un des taux de criminalité les plus élevés au monde avec 43 meurtres pour 100.000 habitants en 2015.
Avec AFP