Née en République Démocratique du Congo et âgée aujourd'hui de 18 ans, la fillette était arrivée en France à l'âge de quatre ans, en compagnie d'un oncle muni simplement d'un visa touristique. Ils sont alors hébergés par une connaissance de l'oncle résidant dans l'agglomération de Chartres (nord), selon l'avocate de la victime, Me Valérie Dagniau.
L'oncle parti, la fillette demeure chez le logeur qui va lui faire croire qu'il était son père et sa compagne sa mère.
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Il lui établit de faux papiers d'identité, modifiant le nom, le prénom, la date de naissance et la faisant naître en Angola, espérant ainsi régulariser sa situation au nom d'une circulaire permettant d'attribuer des papiers à des parents d'enfants mineurs.
A partir de neuf ans, il lui impose des attouchements puis des relations sexuelles, la menaçant de l'envoyer en Afrique si elle parlait.
En vacances à Paris chez un homme qu'elle croyait être son oncle, celui-ci la viole à deux reprises en trois mois.
Revenue chez son "père", il lui rase la tête après le refus d'une relation sexuelle et lui montre de violentes images pédo-pornographiques pour lui signifier qu'il y avait "pire" que ce qu'elle vivait, a encore rapporté l'avocate.
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Apprenant que son "père" allait déménager dans une maison, elle craint des violences encore plus graves. Elle provoque une discussion qu'elle enregistre à son insu et, munie de ce document sonore, la jeune fille va déposer plainte en 2016, aidée par un pasteur.
Au cours de l'enquête, des tests ADN sont pratiqués et démontrent que son "père" ne l'était pas. Elle apprend l'identité de ses parents biologiques: un père assassiné en RDC et une mère partie vivre en Angola.
Le "faux père", déjà en détention, a été condamné à 15 ans de réclusion pour "viol, violences sans ITT, corruption de mineure" et "détention d'images pédo-pornographiques".
Le "faux oncle", qui comparaissait libre, s'est quant à lui vu infliger cinq ans de réclusion et a été incarcéré.
Avec AFP