Les heures supplémentaires effectuées durant l'année 2015-2016 ont été intégralement réglées, a expliqué Kouassi Zamina Johnson, secrétaire général et porte-parole de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d'Ivoire (CNEC).
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"Toutes les heures complémentaires ont été payées, le mot d'ordre de grève a été suspendu ce matin en assemblée générale", a-t-il indiqué.
"Quelques cours ont déjà repris aujourd'hui, et à partir de demain tous les cours seront donnés normalement", a-t-il précisé.
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Les professeurs s'étaient mis en grève illimitée le 12 décembre, mettant l'université totalement à l'arrêt.
L'université Félix Houphouët Boigny compte 60.000 étudiants pour 2.300 professeurs, selon les chiffres de la CNEC, qui se présente comme indépendant et premier syndicat chez les professeurs du supérieur.
Le montant des heures supplémentaires réclamées par les professeurs s'élevait à 873 millions de francs CFA (1,3 million d'euros), selon les chiffres de l'administration cités par M. Johnson.
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Les salaires mensuels des professeurs de l'université vont de 600.000 à 1,25 million de francs CFA (900 à 1.900 euros) selon l'ancienneté et le grade.
Les professeurs effectuent beaucoup d'heures supplémentaires car l'Etat n'embauche pas assez de professeurs, selon M. Johnson, qui regrette que le problème du paiement de ces heures se pose "chaque année depuis 2006".
La Côte d'Ivoire fait face à une large grogne sociale depuis le début de l'année. Les fonctionnaires de différents secteurs (enseignement, santé, énergie, forces de sécurité) ont mené plusieurs mouvements de grèves pour demander des augmentations de salaires et le paiement d'arriérés, et protester contre la réforme des retraites.
Le gouvernement et les syndicats avaient signé en août "une trêve sociale de cinq ans" moyennant le paiement sur plusieurs années d'arriérés de salaires pour environ 130.000 fonctionnaires, soit 70% des effectifs de la fonction publique.
AVec AFP