Fin des coalitions de l'opposition sud-africaine à la tête de plusieurs villes

Julius Malema, chef des Combattants pour la liberté économique (EFF), lors d'un meeting à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 5 mai 2019.

L'Alliance démocratique (DA) a jugé "fâcheuse" la décision des Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema.

Le parti sud-africain de gauche radicale, les Combattants pour la liberté économique (EFF), a annoncé mardi la fin de la coalition qu'il formait avec la principale formation d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), à la tête de plusieurs grandes villes du pays.

Depuis les municipales de 2016 et le recul historique du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, la DA dirige avec le soutien des EFF plusieurs municipalités clés du pays dont Pretoria, Johannesburg et Port Elizabeth (sud-est).

Mais les EFF ont décidé mardi de mettre fin à ces coalitions.

"Nous ne votons plus avec la DA dans toutes les municipalités et nous ne voterons pas avec l'ANC", a annoncé le chef des EFF, Julius Malema, lors d'une conférence de presse à Johannesburg.

"Nous participerons aux débats, cependant nous ne voterons pas", a ajouté M. Malema, dont le parti de gauche radicale a accumulé les divergences avec la DA, formation libérale.

La DA a jugé "fâcheuse" cette décision, prise selon elle au détriment "de millions de Sud-Africains qui ont voté pour le changement lors des élections municipales en 2016".

"Cela va éroder tout le bon travail que les gouvernements (municipaux) de coalition ont réalisé (...) et va entraver les progrès" qui doivent encore être accomplis, a poursuivi le parti dans un communiqué.

"Si les EFF choisissent de redonner à l'ANC corrompue des municipalités qui fonctionnent bien, ils doivent rendre des comptes au peuple qui a voté pour le changement", selon la DA.

Sans alliance, le parti n'est pas en mesure de diriger seul Pretoria, Johannesburg ou Port-Elizabeth.

En 2016, l'ANC avait perdu le contrôle de ces municipalités, victime des mauvais résultats économiques du pays et des scandales de corruption qui ont éclaboussé Jacob Zuma, à l'époque chef du parti et président de l'Afrique du Sud.