Euro-2017 Espoirs - L'Allemagne sacrée une deuxième fois

Championnat de l'UEFA Euro U21 au Stade Cracovia à Cracovie, Pologne le 30 juin 2017. L'entraîneur de l'Allemagne, Stefan Kuntz, observe l'Espagnol Jonny attraper le ballon.

L'Allemagne a remporté le second Championnat d'Europe Espoirs de son histoire après 2009, en battant logiquement en finale l'Espagne favorite (1-0), vendredi à Cracovie.

La génération du capitaine Maximilian Arnold, de l'ailier Serge Gnabry et du buteur Davie Selke succède à celle dorée de Manuel Neuer, Mesut Özil et Sami Khedira, la première à avoir triomphé chez les moins de 21 ans.

Avant eux, l'Allemagne de l'Est (1978, 1980) puis de l'Ouest (1982) avaient atteint la finale, mais sans jamais s'imposer.

Ce sacre porte la marque d'une équipe solide et inflexible, à défaut de celle du talent. La "Mannschaft" a en effet dû composer sans ses éléments les plus prometteurs, Joshua Kimmich, Leon Goretzka, Julian Brandt, Leroy Sané et Niklas Süle, convoqués avec les A pour la Coupe des Confédérations.

Meilleure équipe des qualifications (10 victoires en 10 matches), les hommes du sélectionneur Stefan Kuntz ont ainsi connu un parcours chaotique en Pologne. Battus en poules par l'Italie (1-0), ils n'ont dû leur place en demies qu'au fait d'être les meilleurs deuxièmes.

Face à l'Angleterre (2-2 a.p., 4-3 aux t.a.b.), ils ont été menés, et ont attendu le bout de la séance de tirs au but pour valider leur ticket pour la finale.

Au jeu du talent, l'Espagne de Saul Niguez, Marco Asensio et Hector Bellerin semblait la mieux dotée du tournoi, mais l'organisation allemande l'a totalement fait déjouer.

La "Rojita" n'a été que l'ombre de la flamboyante formation qui a terrassé l'Italie en demi-finales mardi (3-1). Maîtres du ballon en première période, les Blanc et Noir ont imposé leur tempo, sans laisser d'espaces aux attaquants d'en face.

Logiquement, le milieu du Hertha Berlin Mitchell Weiser a ouvert le score d'une subtile tête lobée (1-0, 40e).

Max Meyer, dont la tête a trouvé le poteau (7e), et Gnabry, dangereux deux fois (16e, 21e), auraient même pu punir l'Espagne plus tôt.

Celle-ci a dû attendre la 57e minute pour voir une première frappe cadrée, l'oeuvre de Niguez. Une petite secousse sans fortes répliques... puisqu'elle a été la seule du match.

Avec AFP