Selon la société nigérienne d'électricité (Nigelec, publique), le problème a principalement pour origine la faible fourniture du courant depuis le Nigeria voisin, lui-même confronté à un problème de disponibilité du gaz et du manque d'eau pour alimenter les barrages qui produisent l'électricité.
Le Nigeria fournit plus de 80% de l'électricité au Niger.
"Ces coupures sont (aussi) dues cette année à une chaleur particulièrement intense", a expliqué Alhassane Halid, le patron de la Nigelec.
La demande a atteint "140 mégawatts," dépassant "largement" les "prévisions de 125 mégawatts" de la Nigelec, a-t-il relevé. La société tente d'alimenter la ville nigérienne de Niamey grâce à ses propres turbines avec "une "priorité" pour les secteurs "sensibles" comme "les hôpitaux et casernes militaires", a-t-il précisé.
Le reste de la ville aux quelque 1,5 million d'habitants, est soumis à des délestages. Des coupures répétées pouvant durer des heures, voire toute la journée, sont observées de jour comme de nuit à Niamey et sa périphérie, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ces délestages perturbent gravement le système de distribution d'eau potable, qui vient à manquer dans les foyers.
Un fût de 120 litres d'eau potable qui se vendait "en temps normal à 350 FCFA" se négocie "jusqu'à 1.000 FCFA", a dénoncé un résident de Lazaret, un quartier populaire.
Faute de courant, des télévisions locales sont contraintes d'arrêter de diffuser leurs émissions plus tôt que prévu.
Avec AFP