Partech Ventures lance un fonds dédié aux start-up du numérique en Afrique

Pour accompagner le lancement de ce fonds, Partech va ouvrir de nouveaux bureaux à Dakar.

L'investisseur français Partech Ventures a annoncé jeudi le lancement d'un fonds dédié aux start-up du numérique sur le continent africain "en forte croissance", et a déjà levé 60 millions d'euros sur un objectif de 100 millions.

Partech Africa a jusqu'à présent récolté plus de 57 millions d'euros d'engagements auprès de divers investisseurs, sur un objectif de 100 millions d'euros, et sera "dédié exclusivement à l'écosystème technologique en pleine croissance en Afrique", a expliqué le fonds de capital-risque dans un communiqué.

Plus précisément, le fonds africain accompagnera les entreprises en phase de démarrage, en fournissant un ticket initial qui peut aller de 500.000 à 5 millions d'euros. Il ciblera un large éventail de secteurs, comme le commerce, le divertissement, la mobilité, l'éducation ou encore la finance, détaille le document.

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Côté financement, le fonds bénéficiera du soutien de la Société financière d'investissement (SFI), une filiale de la Banque mondiale, de la Banque européenne d'investissement (BEI) ou encore du fonds Averroès Finance, qui appartient notamment à BPI France (une banque publique d'investissement française)

Il s'appuiera aussi sur des investisseurs privés tels que l'opérateur télécom Orange, la société française de services prépayés Edenred ou encore JCDecaux Holding, actionnaire majoritaire du géant de l'affichage publicitaire JCDecaux.

Ce lancement s'inscrit dans un contexte où le marché africain est "en forte croissance", explique Partech Ventures.

L'investissement du fonds sur le continent a ainsi augmenté "de près de 10 fois" en quatre ans, "passant de 40 millions de dollars (environ 32,7 millions d'euros, NDLR) en 2012 à 367 millions de dollars (environ 300 millions d'euros, NDLR) en 2016", a argumenté Cyril Collon, associé chez Partech Ventures, cité dans le communiqué.

La population des pays africains "est en grande majorité jeune", avec "beaucoup de gens qui possèdent de solides compétences technologiques et des idées novatrices susceptibles d'améliorer les conditions de vie. Mais ils n'ont pas les fonds nécessaires", a estimé Philippe Le Houérou, directeur général de la SFI, également cité dans le communiqué.

Avec AFP