Six agents des services de sécurité en civil sont venus peu avant 23H00 GMT faire cesser les émissions et fermer la radio, selon les mêmes sources.
Ils affirmaient agir sur instruction du ministère de l'Information mais n'ont présenté aucun document ni fourni aucune raison motivant cette fermeture.
Quelques heures auparavant, dans l'après-midi, la radio avait longuement donné la parole au porte-parole de l'opposition, Halifa Sallah, ainsi qu'à un dirigeant du parti au pouvoir, Yankuba Colley.
La Gambie traverse une crise électorale depuis que le président sortant Yahya Jammeh, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 22 ans, a annoncé le 9 décembre qu'il ne reconnaissait plus sa défaite au scrutin du 1er décembre, une semaine après avoir pourtant félicité son adversaire, l'opposant Adama Barrow.
M. Jammeh, battu de quelque 19.000 voix, a rejeté les résultats, qu'il conteste en justice, arguant d'irrégularités dans la comptabilisation des votes et l'organisation du scrutin.
Bravant les pressions internationales, il a assuré le 20 décembre qu'il ne céderait pas le pouvoir le 19 janvier à Adama Barrow, à l'expiration de son mandat, tant que la Cour suprême n'aurait pas statué sur ses recours électoraux.
Avant Paradise FM, trois autres radios ont été fermées dans des conditions similaires depuis le 1er janvier, dont une seule, Afri Radio, a pu reprendre ses émissions, à condition de ne diffuser que de la musique.
Avec AFP