Gina Haspel devient la première femme à diriger la CIA

Gina Haspel jure sur la Bible tenue par Mike Pompeo, le secrétaire d'état. Elle est la nouvelle directrice de la CIA. A droite, le président américain Donald Trump assiste à la cérémonie à Langley, le siege de la CIA, le 21 mai 2018.

Gina Haspel a prêté serment, en présence de Donald Trump, devenant à 61 ans la première femme à diriger la CIA, où elle a passé plus de 30 ans.

Evoquant "l'énorme fierté" que représente le fait d'être la première femme à la tête de l'agence de renseignement américaine, Mme Haspel a loué le "courage" de générations de femmes avant elle qui ont "combattu les stéréotypes" et "ouvert des portes".

"Je suis à ici grâce à ces héroïnes qui n'ont jamais recherché la gloire mais ont été une source d'inspiration", a-t-elle dit. "Nous l'avons fait!", a-t-elle ajouté à l'attention de deux jeunes filles de 6 et 7 ans présentes dans l'assistante qui lui avaient adressé un mot d'encouragement.

Dans son allocution lors d'une cérémonie au siège de l'agence de renseignement, M. Trump a brièvement souligné "l'étape" que représentait l'accession d'une femme à la tête de la CIA.

Confirmée par le Sénat américain malgré son rôle controversé dans des programmes de torture après les attentats du 11-Septembre, Mme Haspel succède à Mike Pompeo nommé secrétaire d'Etat.

Sa candidature avait créé la polémique car elle a dirigé pendant au moins une partie de l'année 2002 une prison secrète de la CIA en Thaïlande, où les détenus suspectés d'appartenir à Al-Qaïda étaient fréquemment torturés. Ils ont subi des simulacres de noyade ("waterboarding"), une technique illégale selon le code militaire mais qui figurait parmi celles autorisées par le président George W. Bush après les attentats du 11-Septembre.


Avec AFP