Cinq ans de prison ferme contre les initiateurs de la contestation requis par le parquet

Manifestations à Conakry en Guinée le 14 octobre 2019.

Le parquet a requis vendredi devant un tribunal de Conakry la peine maximale de cinq ans de prison ferme à l'encontre des principaux initiateurs des manifestations contre un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé en Guinée.

Dans un tribunal placé sous haute protection policière et devant une salle bondée, le procureur Sidy Souleymane Ndiaye a requis contre sept des huit prévenus la même peine d'emprisonnement de cinq ans, assortie d'une amende de deux millions de francs guinéens chacun (194 euros).

Il a demandé la relaxe du huitième prévenu.

L'incertitude subsiste sur le moment où le tribunal rendra son jugement.

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Les prévenus, jugés pour avoir tenu des propos de nature à troubler l'ordre public, sont des dirigeants du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), collectif à l'origine de l'appel aux manifestations meurtrières qui ont secoué Conakry et plusieurs villes de Guinée en début de semaine.

La contestation a fait dix morts parmi les manifestants et 70 blessés par balle, et donné lieu à près de 200 arrestations, selon le FNDC. Les autorités parlent de neuf morts.

Le FNDC entend faire barrage au projet prêté au président Condé de faire réviser la Constitution pour se présenter à sa propre succession à l'expiration de son deuxième mandat en octobre 2020. L'actuelle Constitution limite à deux le nombre de mandats.