Libye : Hillary Clinton demande à l’Afrique de rompre avec Kadhafi

Mme Hillary Clinton s'adressant à la Commission de l'Union africaine

La Secrétaire d’Etat américaine a également suggéré la suspension de toutes les opérations des ambassades de Kadhafi dans les pays africains, l’expulsion de ses diplomates, et davantage de soutien au Conseil national de transition libyen.

Le leader libyen Mouammar Kadhafi continue de perdre du terrain sur le plan diplomatique. S’exprimant, lundi, au siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a appelé les nations africaines à rompre définitivement avec Tripoli et à collaborer avec l’opposition basée à Benghazi. « J’exhorte tous les Etats africains à lancer un appel pour un véritable cessez-le-feu et à exiger le départ de Kadhafi, » a-t-elle déclaré.

Mme Clinton au forum de l'AGOA à Lusaka

La Secrétaire d’Etat américaine a également suggéré la suspension de toutes les opérations des ambassades de Kadhafi dans les pays africains, l’expulsion de ses diplomates, et davantage de soutien au Conseil national de transition libyen. « Vos propos et vos actions pourraient faire la différence en portant cette situation finalement à son terme, » a dit Hillary Clinton, alors qu’elle mettait fin à un périple qu’elle avait entamé aux Emirats Arabes Unis où L’Italie, la France et d’autres nations se sont engagées à fournir une assistance de 1,1 milliard de dollars aux rebelles libyens.

Pour sa part, l’Allemagne a officiellement reconnu le Conseil de transition des rebelles comme représentant légitime du peuple libyen, durant une visite à Benghazi du Ministre des Affaires Etrangères allemand Gudi Westerwelle. L’Allemagne ne participe pas aux frappes aériennes de l’OTAN contre les troupes de Kadhafi.

La secrétaire d'Etat Hillary Clinton, le chef de la diplomatie jordanienne, Nasser Judeh (à gauche) et leur homologue des Emirats arabes unis, Anwar Gargash, lors de la réunion du Groupe de contact international sur la Libye à Abu Dhabi

Sur le terrain, les hostilités se poursuivent. Ainsi, à Zawiyah, située à 50 km à l’ouest de Tripoli, les insurgés se sont regroupés pour affronter les forces de Khadafi, quelques semaines après avoir battu en retraite face aux troupes gouvernementales.

Des centaines de combattants rebelles contrôlent de grandes portions de la ville ainsi qu’un tronçon de l’autoroute longeant le littoral, a déclaré dimanche un porte-parole de l’opposition basé à Londres. Cependant, cette information a été démentie par un responsable du gouvernement.

Autre point chaud: Zintan, localité située dans les montagnes occidentales contrôlées par les insurgés, où les tirs d’obus des forces de Khadafi ont fait au moins cinq morts. Dans la ville de Dafniya, juste à l’ouest du territoire rebelle de Misrata, six personnes ont trouvé la mort dans les récents affrontements, affirme l’opposition.