Sous les ors de la salle des fêtes du palais présidentiel, l'Élysée, le chef de l'État a présidé cette cérémonie de réintégration dans la nationalité française et de "retrouvailles" avec la France de ces 28 tirailleurs (dont un qui était représenté), nés entre 1927 et 1939.
Dans le groupe figurent 23 Sénégalais, 2 Congolais, 2 Centrafricains et un Ivoirien.
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"Aujourd'hui, je pose un nouveau principe: ceux qui se sont battus pour la France et qui font le choix d'y vivre doivent pouvoir devenir Français", a-t-il dit, reconnaissant qu'il avait "fallu mener un long combat pour que la France consente enfin à réparer cette injustice".
"Vous êtes l'histoire de France", a lancé François Hollande à l'adresse de ces anciens militaires à la chéchia rouge.
La France, a insisté le chef de l'État, avait une "dette de sang" à leur égard.
Evoquant ceux "qui n'ont pas pu déposer leur demande dans les délais", il a également assuré que "tous les anciens tirailleurs qui résident en France et qui en feront la demande bénéficieront de la même réponse" positive.
"C'est l'aboutissement d'un long combat, de nombreuses années", s'est réjouie pour sa part Aïssata Seck, adjointe à la maire de Bondy (banlieue nord de Paris), à l'origine de cette cérémonie. Petite-fille d'un ancien combattant sénégalais, elle avait lancé une pétition signée par 60.000 personnes, dont de nombreuses célébrités.
Plus de 200.000 tirailleurs sénégalais ont servi sous la bannière tricolore lors de la Première guerre mondiale, 150.000 pour la Seconde, 60.000 en Indochine, selon l'historien Julien Fargettas, auteur d'un ouvrage sur le sujet.
Avec AFP