"Plusieurs colonnes de véhicules, lourdement armés, en provenance de Libye, ont fait une incursion à l'intérieur du Tchad pour attaquer le 11 avril aux environs de 18 heures le poste frontalier de douane de Zouarké", dans la province du Tibesti, à environ 1.000 kilomètres de la capitale N'Djamena, a écrit Chérif Mahamat Zene.
Les rebelles sont "fixés et traités par l'aviation de l'Armée de l'air tchadienne" et "sont en débandade et pourchassés par nos vaillantes forces de défense et de sécurité", a-t-il poursuivi, assurant que "la situation est entièrement sous contrôle".
L'armée tchadienne avait auparavant affirmé lundi que les rebelles observaient "une stratégie de l'évitement avec les forces de défense et de sécurité".
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Dans le massif du Tibesti (Nord) et à la frontière avec la Libye, des rebelles affrontent régulièrement l'armée tchadienne. En février 2019, venus de Libye pour tenter de renverser le président Idriss Déby Itno, ils avaient été stoppés par des bombardements français sur demande de N'Djamena.
En février 2008, une attaque rebelle avait déjà atteint les portes du palais présidentiel avant d'être repoussée grâce au soutien français.
Le Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), un groupe politico-militaire tchadien à dominante gorane, une ethnie saharienne, a revendiqué dimanche soir les prises de plusieurs garnisons, notamment Wour et Zouarké, "tombées sans résistance" selon lui.
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Le FACT, né en avril 2016 d'une scission de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) qui avait mené les offensives de 2008 sur N'Djamena, est basé en Libye où il a conclu un accord de non-agression avec le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen.
Son chef, Mahamat Mahdi Ali, a appelé dimanche les Tchadiens à "maintenir la dynamique de la pression sur la dictature" et à "aider les combattants du FACT à libérer" leur "patrie".
Cette incursion a coïncidé avec l'élection présidentielle que le maréchal-président Déby, au pouvoir depuis 30 ans, est assuré de remporter.