Les équipes des deux principaux candidats, le président sortant Edgar Lungu, 64 ans, et son rival de toujours, l'homme d'affaires autodidacte Hikainde Hichilema, 59 ans, ont affirmé que leur champion était en tête, avancant leurs propres calculs.
La commission électorale a annoncé les décomptes pour quinze circonscriptions sur un total de 152, montrant M. Hichilema en tête pour le moment, et prévoyait d'autres résultats à la mi-journée.
Internet et les réseaux sociaux ont été perturbés dans le pays d'Afrique australe depuis jeudi après-midi, principalement dans la capitale Lusaka, coïncidant avec le moment choisi par Hikainde Hichilema, surnommé "HH", pour déposer son bulletin de vote.
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Samedi, ils étaient rétablis, sauf la messagerie Whatsapp, très utilisée en Afrique australe et toujours perturbée. Vendredi soir, la justice zambienne avait ordonné à l'autorité des communications de rétablir les accès.
Le dépouillement se poursuivait samedi, deux jours après un scrutin tendu mais émaillé de peu d'incidents, qui devra partager les deux principaux candidats annoncés au coude-à-coude. Des violences sporadiques ont incité le président Lungu à renforcer la présence de l'armée dans trois provinces.
La commission a confirmé une participation forte, avec des bureaux de vote restés ouverts tard dans la nuit pour écluser et faire voter des électeurs positionnés dans les files d'attente avant l'heure limite fixée à 18 heures.
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Les résultats seront connus dans les 72 heures après la fermeture de chaque bureau, a promis la commission, ce qui signifie que le résultat final ne pourrait être communiqué que tard dans la nuit de dimanche à lundi.
L'opposition s'inquiète de risques de fraude électorale. Des bousculades ont eu lieu dans quelques bureaux de vote après des accusations de transport de bulletins de vote pré-remplis, ce que la commission a démenti. Observateurs de l'Union africaine et de l'Union européenne doivent s'exprimer dans la journée.
Chômage et pauvreté ont érodé le soutien au président Lungu, accusé d'avoir emprunté de manière insoutenable, notamment auprès de créanciers chinois, pour financer des projets d'infrastructure tape-à-l'œil alors que le coût de la vie montait en flèche.
Des ONG ont aussi dénoncé la répression sous Lungu, arrivé au pouvoir en 2015, avec des médias indépendants fermés et des figures de l'opposition emprisonnées. Hichilema lui-même assure avoir été arrêté une quinzaine de fois depuis qu'il fait de la politique.