Le gouvernement venait d'approuver en conseil des ministres une nouvelle version d'un important accord avec un consortium israélo-américain pour l'exploitation de vastes réserves gazières en Méditerranée.
Le ministre de l'Energie, Youval Steinitz, entreprend alors de distinguer nommément un certain nombre de responsables qui ont pris part à la rédaction.
Mais il ne cite pas le Premier ministre, présent, qui s'est pourtant beaucoup impliqué personnellement.
"Peut-être que quelqu'un d'autre a contribué", glisse M. Netanyahu, enregistré par des médias qui répercuteront ensuite la conversation sur la radio publique et sur internet.
M. Steinitz, pourtant réputé proche de M. Netanyahu, n'a pas l'air de comprendre l'appel du pied.
"Je faisais juste référence à ceux qui ont travaillé sur le sujet les jours derniers", répond-il.
"Il y avait quelqu'un d'autre", insiste peu protocolaire M. Netanyahu, alias Bibi pour les Israéliens.
"Le Premier ministre peut-être ?" finit par lâcher M. Netanyahu.
M. Netanyahu avait pris la décision exceptionnelle d'aller en personne défendre l'accord devant la Cour suprême. Celle-ci avait quand même rejeté le texte le 27 mars en retoquant l'un des articles fondamentaux et les plus contestés.
La nouvelle version approuvée dimanche prend en compte les objections de la Cour suprême, dit le gouvernement.
Avec AFP