"Israël travaille très dur dans plusieurs pays africains. Il n'y a aucune raison de lui dénier le statut d'observateur", a déclaré le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn lors d'une conférence de presse commune avec M. Netanyahu.
"Nous voulons l'engagement d'Israël dans notre système africain. Nous prenons la position de principe d'engager Israël dans notre union", a-t-il ajouté.
Lundi soir, lors de l'étape ougandaise de sa tournée, M. Netanyahu avait participé à un mini-sommet régional sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme, avec les chefs d'Etat et de gouvernement kényan, rwandais, éthiopien, sud-soudanais, zambien et malawite.
Ceux-ci s'étaient alors engagés à "restaurer Israël en tant qu'Etat observateur auprès de l'Union africaine".
Israël a été membre observateur de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) jusqu'en 2002, quand cette institution fut dissoute pour être remplacée par l'Union africaine (UA).
"Israël est un pays courtisé. Mais il y a un écart entre ce qui se passe en pratique sur les cinq continents et dans les institutions multilatérales", a pour sa part déclaré M. Netanyahu.
"Nous avons maintenant des relations solides avec l'Inde, le Japon, le Vietnam, la Corée du Sud que n'avions pas auparavant (...) Nous avons de nouvelles relations avec Chypre, la Grèce, la Turquie. Et l'Afrique est pour nous un effort stratégique majeur. Quand j'ai commencé comme ambassadeur israélien aux Nations unies, nous avions des relations avec 80 pays, maintenant c'est 160 pays", a-t-il observé.
"Tous les pays africains peuvent bénéficier d'une coopération renforcée avec Israël. Israël revient en Afrique. Nous croyons en l'Afrique. Nous pensons que l'Afrique a un énorme potentiel. Nous voulons être partie prenante de votre succès", a-t-il renchéri.
L'Ethiopie est d'autant plus intéressante pour Israël qu'elle vient juste d'être élu pour deux ans, à partir du 1er janvier 2017, parmi les membres non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU.
Aucune rencontre n'était prévue entre M. Netanyahu et des responsables de l'UA, dont le siège est à Addis-Abeba. La présidente de la Commission de l'UA est la Sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma.
Après avoir soutenu l'Afrique du Sud sous le régime d'apartheid, Israël entretient aujourd'hui des relations difficiles avec ce poids-lourd du continent.
"Les différences peuvent être aplanies par l'engagement, pas par l'isolation. Israël doit venir en Afrique et nous devons nous engager avec l'Afrique", a insisté à ce sujet M. Netanyahu.
Avec AFP