Celle-ci rouvre ainsi l'épineux dossier de la tenue des matches pendant le shabbat, jour sacré de repos hebdomadaire pour les juifs, du vendredi soir au samedi soir.
La Cour a demandé jeudi au procureur général d'expliquer sous 90 jours pourquoi les dispositions de la loi sur le repos hebdomadaire ne sont pas pleinement appliquées dans le monde du football, selon le texte de l'injonction transmis à l'AFP. La Cour avait été saisie par une organisation nationaliste religieuse, le "Mouvement pour un Etat juif".
Dans l'histoire d'Israël, on a toujours joué au football le jour du shabbat quand le reste de l'activité du pays est quasiment à l'arrêt, selon les spécialistes. Une partie des matches de première division est disputée le vendredi soir ou le samedi et regardée, au stade ou à la télévision, par des dizaines de milliers d'Israéliens.
L'exception footballistique est régulièrement attaquée par les défenseurs de l'orthodoxie religieuse. En août 2015, un juge de Tel-Aviv avait donné raison à des joueurs de deuxième division qui, par conviction religieuse, ne voulaient plus jouer pendant le shabbat.
Ce jugement avait causé un imbroglio aux enjeux culturels et économiques potentiellement importants. Un compromis avait été trouvé en mars, qui prévoyait que les matches continueraient à être disputés le samedi, mais que les joueurs pourraient dire non à leur club.
La religion juive proscrit le travail, dans une acception très large, le jour du shabbat et encourage l'étude de la Torah, la prière à la synagogue ou le sommeil.
Cette querelle n'est que l'une parmi d'autres à illustrer la confrontation ancienne entre l'observance des règles juives et la vie moderne. De telles disputes trouvent un écho accru avec un gouvernement faisant la part belle aux ultra-orthodoxes et aux nationalistes religieux.
Avec AFP