L’année 2011 débute en Côte d’Ivoire sous le signe d'une impasse persistante. Le pays compte toujours deux présidents, qui ont choisi d’ignorer, chacun en ce qui le concerne, les ultimatums qui leur avaient été adressés l’année dernière.
Le leaders des Jeunes Patriotes, Charle Blé Goudé, ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, avait donné à Ouattara jusqu’à samedi pour évacuer le Golf Hotel. Les Jeunes Patriotes, avait-il prévenu, entendaient « libérer » cet établissement hôtelier « à maines nues. »
Toutefois, selon Associated Press, aucun partisan de Gbagbo ne s’est pointé au Golf Hotel samedi, et M. Ouattara s’y touve toujours.
De son côté, le président Gbagbo, a ignoré l’ultimatum du Premier ministre de Ouattara, Guillaume Soro, qui lui avait donné jusqu’à vendredi minuit pour quitter le pouvoir. Dans un discours à la nation, vendredi, Laurent Gbagbo a fait savoir qu’il n’entendait pas bouger et a accusé les leaders du monde de fomenter un complot en vue de le renverser.
La communauté internationale a accru ses pressions sur le président sortant dans l’espoir de l’obliger à remettre le pouvoir à Ouattara. Vendredi, l’Union européenne a annoncé avoir pris de nouvelles sanctions contre 59 personnes liées à Gbagbo.
Selon un responsable militaire nigérian, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a discuté d'un possible recours à la force contre le président sortant ivoirien. La force en attente de la sous-région, forte de 6 500 hommes, pourrait être mise à contribution.