"Le peuple gabonais qui s'est massivement mobilisé (...) et qui vient de me porter à la tête du pays ne pourra jamais accepter que cette victoire, sa victoire, lui soit volée", a affirmé M. Ping à son quartier général à Libreville.
Il "défendra par tous les moyens la victoire que tous les faucons civils et militaires sont en train de vouloir lui voler", a-t-il ajouté, en compagnie de plusieurs anciens barons du régime qui l'ont soutenu.
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Selon Jean Ping, "des manipulations diverses et autres modifications, à l'aide de scanners, de procès-verbaux" sont "orchestrées au sein de la Commission électorale nationale" (Cénap) chargée de centraliser et publier les résultats.
Le candidat s'est ensuite engagé à "garantir" à Ali Bongo et à sa famille "une totale sécurité", assurant qu'il n'y aurait "aucune chasse aux sorcières" envers le pouvoir sortant et ses soutiens.
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Sur Twitter, le candidat demande à son opposant de reconnaître sa défaite avant même les résultats officiels de mardi :
Les Gabonais attendaient toujours lundi avec impatience et anxiété les résultats de la présidentielle, alors que les deux camps revendiquent la victoire et s'accusent mutuellement de fraudes.
M. Ping, un ex-cacique du régime âgé de 73 ans, prétend renverser la dynastie Bongo, au pouvoir depuis 1967 dans le petit Etat pétrolier d'Afrique centrale.
Dimanche, il s'était déclaré "élu" devant des milliers de partisans.
Un peu plus tard dans la journée, le président sortant s'était dit "serein" et "confiant". Son porte-parole, Alain-Claude Bilie-By-Nze, avait affirmé que M. Bongo était "en tête avec une avance qui ne peut plus être inversée".
Le ministre de l'Intérieur Pâcome Moubelet-Boubeya a lui dénoncé "une tentative de manipulation du processus démocratique", rappelant que seuls valaient les résultats qui doivent être officiellement annoncés par la Cénap mardi vers 16H00 GMT.
Avec AFP