"Il y a une loi au niveau du Sénat sur les manifestations", qui a été renvoyée devant la Cour constitutionnelle car "jugée irrecevable", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse impromptue.
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"Je pense que d'ici la session du mois de mars, on aura une loi qui va recadrer tout ça", a ajouté le chef de l'Etat congolais.
"Il ne faut pas oublier que la Constitution a prévu le droit de manifester, mais la même Constitution a aussi prévu que l'autorité administrative peut refuser ou rejeter une demande de manifestation", a-t-il rappelé.
"La démocratie, j'aime bien, mais la démocratie, ce n'est pas la foire. La démocratie, c'est magnifique, mais la loi va nous aider à recadrer tout ça et j'espère bien que cela sera un nouveau départ pour tous ceux qui souhaitent s'exprimer", notamment à travers des manifestations, a souligné Joseph Kabila.
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Les manifestations sont interdites en République démocratique du Congo depuis les journées sanglantes de septembre 2016, lorsque des violences à Kinshasa entre forces de l'ordre et jeunes ont fait plusieurs dizaines de morts.
Au moins six personnes ont été tuées dimanche à Kinshasa dans la dispersion d'une marche à l'appel d'un collectif catholique opposé au maintien au pouvoir du président Kabila, selon les Nations unies. Les autorités font état de deux morts.
Le président a présenté ses "condoléances" aux proches des victimes et il a affirmé qu'"un des policiers qui avaient tiré sur un manifestant, a déjà été arrêté".
Le chef de l'Etat a déclaré qu'il souhaitait que les organisateurs se montrent également "rigoureux" "avec les manifestants et leur façon d'organiser toutes ces manifestations".
La République Démocratique du Congo est rongée par de graves crises politiques, sécuritaire et humanitaire. Le climat politique est particulièrement tendu en raison du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat a expiré depuis fin décembre 2016.
Avec AFP