Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux vendredi soir, M. Kamto, arrivé derrière M. Biya à ce scrutin avec 14,23% des voix, invite "la communauté internationale à prendre ses responsabilités pour que la volonté du peuple camerounais souverain (...) soit restituée conformément à la volonté des urnes".
Il propose "la mise en place d'une commission internationale indépendante, acceptée par les parties, qui sera chargée du recomptage des votes (...) bureau de vote par bureau de vote".
"Je m'engage solennellement à respecter les conclusions de cette instance même si elles me sont défavorables", a affirmé M. Kamto qui avait proclamé sa victoire dès le lendemain du scrutin, deux semaines avant la proclamation officielle des résultats.
M. Kamto affirme que l'élection a été marquée par des"fraudes massives et barbares" en dépit desquelles "le Conseil constitutionnel a décidé de proclamer Paul Biya vainqueur de cette élection sur la base de documents fabriqués pour la circonstance par les officines du pouvoir et en totale contradiction avec la vérité des urnes".
"Nous n'accepterons jamais les résultats proclamés par un Conseil constitutionnel partial qui a décidé d'ignorer les faits, la justice et la démocratie", a assuré M. Kamto qui entend néanmoins "faire triompher la vérité" par "des moyens pacifiques". "Je ne saurai mettre mon propre pays à feu et à sang", a-t-il dit.
Lire aussi : Seize militants de l'opposition libérés au CamerounMaurice Kamto, avocat de 64 ans et président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a invité les autres candidats de l'opposition, y compris ceux qui ne contestent pas le verdict officiel, à se joindre à sa démarche.
Le président Paul Biya, 85 ans, réélu pour un 7e mandat consécutif avec 71,28% des voix, prêtera serment le 6 novembre, 36 ans jour pour jour après son arrivée au pouvoir en 1982. Pour Maurice Kamto, cette cérémonie consacrera "une forfaiture" et "une manipulation".
Seize militants du MRC qui manifestaient pacifiquement le 28 octobre à Yaoundé contre les résultats de la présidentielle, avaient été arrêtés et remis en liberté deux jours plus tard.
Avec AFP