L'Argentine au bord du gouffre dans la course au Mondial 2018

Lionel Messi jouant contre le Chili, Buenos Aires, le 23 mars 2017.

L'Argentine s'est retrouvée dans une situation extrêmement délicate dans la course à la qualification pour le Mondial-2018 en faisant match nul (0-0) jeudi face au Pérou, tandis que le Chili s'est relancé en battant l'Équateur sur le fil jeudi (2-1).

Le risque de voir une Coupe du Monde en Russie sans Lionel Messi est bien réel: en dehors de la zone de qualification à une journée de la fin, l'Albiceleste n'a plus son destin entre les mains.

Elle doit impérativement s'imposer mardi face à l'Équateur, déjà éliminé, mais aussi prier pour des résultats favorables dans les autres rencontres.

Les hommes de Jorge Sampaoli risquent même de dépendre d'un coup de pouce de leur plus grand rival, le Brésil, seule nation sud-américaine déjà qualifiée, qui recevra le Chili, mardi, à Sao Paulo.

La dernière journée promet des émotions fortes. Cardiaques s'abstenir.

Cinq équipes se tiennent en deux points, entre le Chili (3e, 26) et le Paraguay (7e, 24) qui garde un mince espoir de qualification grâce à son succès de jeudi (2-1) face à la Colombie (4e, 26).

L'Argentine ne pointe qu'en sixième position, avec le même nombre de points que les Péruviens (5e, 25), qui occupent pour le moment une place de barragiste et rêvent à une première participation au Mondial depuis 1982.

Même s'il admet que la position de l'Argentine "n'est pas très confortable", le sélectionneur Jorge Sampaoli se veut "très confiant dans le fait que nous allons être au Mondial".

Pour le match crucial de jeudi face au Pérou, la Fédération argentine avait misé sur l'ambiance bouillante du mythique stade de la Bombonera.

Messi bien touché le poteau au retour des vestiaires, mais l'Albiceleste a livré une nouvelle fois une copie bien pâle.

"On ne peut pas en demander plus à Leo Messi. Il a eu des opportunités, les a créées, a eu des balles de but. On a eu un Messi très intense, celui dont l'Argentine à besoin", a considéré Sampaoli.

Ironie du sort, la dernière fois que l'Albiceleste a raté un Mondial (celui de 1970, au Mexique), elle avait été condamnée par un match nul (2-2) face au Pérou, dans ce même stade de la Bombonera.

Double tenant du titre de la Copa América, le Chili a souffert jusqu'au bout mais est parvenu à remporter une victoire précieuse qui l'a remis sur les rails.

L'attaquant Eduardo Vargas qui a ouvert le score à la 22e minute, avant l'égalisation de l'Equatorien Romario Ibarra à la 82e. Trois minutes plus tard, la star d'Arsenal Alexis Sanchez a redonné le sourire aux Chiliens.

À Barranquilla, la Colombie tenait sa qualification pendant une dizaine de minutes, après un but de l'attaquant vedette de Monaco Radamel Falcao (79e), mais s'est totalement écroulée en fin de match.

Oscar "Tacuara" Cardozo a égalisé (88e) et Antonio Sanabria a remis le Paraguay dans la course au Mondial en marquant dans le temps additionnel (90+2).

L'Uruguay (2e, 28) a également raté une belle occasion de valider son billet pour la Russie en faisant match nul (0-0) à face à la lanterne rouge, le Venezuela, mais ne devrait pas avoir trop de mal pour se qualifier.

Mardi, il lui suffira d'un point à domicile face à la Bolivie, déjà hors course, qui a tenu en respect le Brésil (0-0), handicapé par l'altitude de La Paz (3.600 m).

Neymar s'est procuré un grand nombre d'occasions, mais a buté sur un gardien bolivien en état de grâce.

Mais la seule vraie mauvaise nouvelle côté brésilien est la blessure de Thiago Silva, remplacé à la 27e minute de jeu par son compère parisien Marquinhos, après avoir ressenti une vive douleur à la cuisse droite.

Avec AFP