L'armée russe enquête sur le convoi humanitaire touché par un raid aérien en Syrie

De la fumée s'élève au nord-est de la ville de Hasaka, Syrie, le 21 août 2016.

L'armée russe enquête sur les "informations" concernant un convoi humanitaire de l'ONU touché par un raid aérien lundi après la "fin" de la trêve en Syrie, a indiqué mardi le Kremlin.

"Nos militaires enquêtent actuellement sur ces informations", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), 12 employés du Croissant rouge et chauffeurs de camion, qui devaient acheminer une précieuse aide humanitaire dans la province d'Alep, ont péri dans cette frappe menée lundi.

M. Pekov a jugé "tendue" la situation en Syrie, alors que les combats ont repris de plus belle mardi au lendemain du non renouvellement de la trêve entre l'armée de Bachar al-Assad et les rebelles, qui aura duré une semaine.

"Hier soir (lundi), les combattants du Front al-Nosra sont passé à l'offensive dans plusieurs régions et l'armée syrienne, qui a été la seule à respecter la trêve de toute la semaine, a dû répondre à cette offensive", a-t-il affirmé, jugeant que de telles attaques "mettent en danger l'ensemble du processus" de paix.

Pour le Kremlin, le cessez-le-feu expiré lundi ne peut en outre reprendre que si les "terroristes" cessent leurs attaques contre les positions des forces de Bachar al-Assad. "Les conditions sont très simples: il faut cesser les tirs, il faut que les terroristes arrêtent d'attaquer l'armée syrienne. Et bien sûr, il serait bien que nos collègues américains ne bombardent plus par erreur les Syriens", a poursuivi M. Peskov.

Les espoirs de renouvellement de la trêve sont "très faibles", a-t-il jugé.

La coalition internationale menée par les Etats-Unis en Syrie a reconnu avoir frappé samedi par erreur l'armée syrienne dans l'est du pays, un raid aérien qui a fait au moins 90 morts.

"En une semaine, nos collègues américains n'ont toujours pas réussi à séparer les terroristes de la soit-disant opposition modérée. Nous sommes très inquiets par la situation", a martelé M. Peskov.

Le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui rassemble depuis novembre 2015 une vingtaine de pays et d'organisations internationales - dont les Etats-Unis, la Russie, l'Arabie saoudite, la Turquie et l'Iran -, doit se réunir mardi à New York.

Avec AFP