L’Assemblée nationale française vote la reconnaissance de l'Etat palestinien

Le président de l'Autorité palestinienne fait un discours au cours de la 69ème session de l'Assemblée nationale des Nations Unies vendredi le 26 septembre 2014.

L'ambassade israélienne à Paris a immédiatement réagi en estimant dans un communiqué que cette initiative "éloignait les possibilités de paix" et constituait un "message erroné".

L'Assemblée nationale française a adopté par 339 voix contre 151 une résolution invitant le gouvernement à reconnaître officiellement l'Etat palestinien.

Soixante-huit députés n'ont pas pris part au vote de ce texte, initié par la majorité socialiste qui vise à obtenir un règlement définitif du conflit israélo-palestien.

L’adoption de la résolution a suscité des réactions en sens divers.

Pour l'ambassadeur israélien à Paris, cette initiative éloigne les possibilités de paix et constitue un "message erroné". Le communiqué de l’ambassadeur de l'Etat hébreu publié juste après le passage de la résolution, souligne que la reconnaissance de la Palestine avant tout règlement du conflit est une "grave erreur", et procède d'une "décision unilatérale" qui ne peut qu'aggraver la situation.

A l’opposé, l'Autorité palestinienne a salué le vote de l'Assemblée française.

Un communiqué signé par Hanane Achraoui, une dirigeante de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), fait état de la gratitude de l’OLP au peuple français et encourage le gouvernement français à traduire le vote de son Parlement en acte.

Des initiatives similaires ont déjà eu lieu en Grande-Bretagne et en Espagne, où les députés ont également demandé à leurs gouvernements de reconnaître la Palestine.

L'opposition française, favorable au principe d'un Etat palestinien, a cependant douté de l'opportunité d'une telle initiative dans un contexte explosif, et mis en garde contre l'importation du conflit israélo-palestinien en France, pays qui abrite les plus fortes communautés juive et musulmane en Europe. "C'est se moquer du monde de penser que ce texte aura un quelconque effet sur le processus de paix", a lancé le chef de file de la droite à l'Assemblée, Christian Jacob.