L'Egypte se dote d'un conseil national pour lutter contre le "terrorisme"

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi à l'hôtel de la mer Rouge, Egypte, 28 mars 2015.

Le "conseil national pour la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme" a pour objectif de "limiter les causes du terrorisme et de traiter ses conséquences", notamment en adoptant "une stratégie nationale globale", indique décret du président publié mercredi au journal officiel.

L'Egypte s'est dotée mercredi d'un conseil national pour la lutte contre le terrorisme alors que le pays est le théâtre d'attentats jihadistes visant les forces de sécurité et la minorité chrétienne, selon un décret présidentiel.

Depuis que l'armée a destitué en 2013 le président Mohamed Morsi, les autorités égyptiennes sont confrontées à une insurrection jihadiste, notamment dans le nord de la péninsule du Sinaï, où le groupe Etat islamique (EI) multiplie les attaques contre les forces de l'ordre.

Les jihadistes s'en sont également pris à la minorité chrétienne du pays, et le président Abdel Fattah al-Sissi avait annoncé en avril sa volonté de créer un conseil de lutte contre le "terrorisme", après un double attentat meurtrier contre deux églises. Revendiquées par l'EI, les attaques à Tanta et à Alexandrie, dans le nord de l'Egypte, ont fait au moins 45 morts.

Le "conseil national pour la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme" a pour objectif de "limiter les causes du terrorisme et de traiter ses conséquences", notamment en adoptant "une stratégie nationale globale", selon le décret du président publié mercredi au journal officiel.

Le conseil sera présidé par le chef de l'Etat. Il réunira notamment le chef du Parlement, le Premier ministre, les ministres de la Défense, de l'Intérieur, de la Solidarité sociale, de la Jeunesse et des Sports, mais aussi le cheikh d'Al-Azhar --prestigieuse institution théologique sunnite-- et le pape copte orthodoxe Tawadros II.

Le conseil sera chargé de créer des "opportunités d'emplois dans les régions où sévit l'extrémisme" et de se pencher sur la création de "zones industrielles" dans ces secteurs. Il pourra également "proposer des amendements aux législations en vigueur", selon le texte.

Avec AFP