L'ex-chef de campagne de Trump plaide coupable et coopérera dans l'enquête russe

Le président Donald Trump, à gauche, alors candidat à la présidence républicain, aux côtés de son directeur de campagne, Paul Manafort, à la Convention de Cleveland, aux États-Unis, le 21 juillet 2016.

L'ancien chef de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, a plaidé coupable devant un juge d'association de malfaiteurs contre les Etats-Unis et d'entrave à la justice, et a accepté de coopérer avec le procureur spécial Robert Mueller dans l'enquête russe.

L'ancien lobbyiste de 69 ans a déjà été reconnu coupable en août de fraude bancaire et fiscale dans un procès tenu en Virginie.

Son admission de culpabilité lui permet d'éviter un nouveau procès long et coûteux, également gênant pour le président Trump à quelques semaines des élections parlementaires de mi-mandat.

Objet d'une seconde procédure à Washington, il a finalement passé un accord avec les services du procureur Mueller, un retournement important étant donné que M. Manafort s'est employé depuis un an à contester les poursuites le visant.

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La Maison Blanche s'est empressée d'assurer que la décision de Paul Manafort concernait des faits n'ayant "absolument rien à voir avec le président ou sa campagne présidentielle victorieuse de 2016".

"Il n'y a absolument aucun lien", a ajouté Sarah Sanders, porte-parole de l'exécutif.

L'accord de reconnaissance de culpabilité doit être validé vendredi par un juge de la capitale fédérale. On ignore si ses termes prévoient que Paul Manafort coopère dans le cadre de l'enquête en cours sur une éventuelle entente entre Moscou et des membres de l'équipe de campagne de M. Trump.

Selon des documents transmis à la cour, les chefs d'inculpation à son encontre, sept au départ, sont ramenés à deux: association de malfaiteurs contre les Etats-Unis et entrave à la justice.

Il va donc vraisemblablement reconnaître sa culpabilité pour ces deux infractions, évitant ainsi un nouveau procès long et coûteux, également gênant pour le président Trump à quelques semaines des élections parlementaires de mi-mandat.

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Selon les services de renseignement américain, Moscou a tenté de peser sur le cours de la campagne présidentielle de 2016 en faveur du milliardaire républicain. Le procureur Mueller tente de déterminer s'il y a eu collusion entre l'équipe de campagne de Trump et la Russie.

Dans le cadre de son enquête, qui irrite fortement le chef de l'Etat, le procureur spécial a mis au jour des fraudes fiscales et bancaires liées aux dizaines de millions de dollars tirées des activités de conseil de Paul Manafort en Ukraine avant 2014.

Avec AFP