Luc Nkulula est mort par l'explosion d'une batterie alimentée par le panneau photovoltaïque de leur maison, indiquent les résultats des enquêtes communiqués ce vendredi par le procureur du parquet de Goma.
La justice congolaise avait annoncé le 12 juin l’ouverture d’une enquête réclamée par les défenseurs des droits de l’homme.
La mission de l'ONU en RDC (Monusco) s’était proposée de soutenir les investigations.
"Mon office a ouvert une enquête qui a débuté par la descente sur le lieu de l'incendie", avait déclaré Dauphin Mawazo, procureur du tribunal de grande instance de Goma (Nord-Kivu).
"La sœur cadette et l'oncle de la victime ont déjà été entendus, aujourd'hui nous allons interroger la voisine, elle aussi victime dans cet incendie", avait ajouté M. Mawazo.
La Lucha, son mouvement, affirmait suspecter "les ennemis de la démocratie et de la paix" dans cet incendie "suspect".
"Notre camarade Luc Nkulula est décédé dans un incendie suspect dans sa maison, dans la nuit de samedi à dimanche", avait déclaré à l'AFP Ghislain Muhiwa, l'un des responsables de ce mouvement de jeunes indignés basé à Goma (Nord-Kivu). "Nous soupçonnons les ennemis de la démocratie et de la paix d'être responsables de cet acte lâche sur la personne de notre camarade, même si jusque-là, nous ignorons l'origine du feu".
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Déjà à l’annonce de l’ouverture de l’enquête, la Lucha comme d’autres mouvements de défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie exigeaient une enquête transparente et indépendante.
L'annonce de l'ouverture d'une enquête par le parquet "est une bonne chose" et "nous encourage". Cependant, "nous demeurons ferme dans notre position dans la demande d'une enquête internationale, (...) avec une organisation spécialisée en matière d'incendie", avait réagi à l'AFP Giva Kombi, un des dirigeants de Lutte pour le changement (Lucha), mouvement pro-démocratie basé à Goma.
Le même jour, le comité des laïcs catholiques organisateurs de trois marches anti-Kabila fin 2017 et début 2018, dont la répression a fait 15 morts, a exigé une enquête réellement indépendante pour déterminer les circonstances de la mort du militant.
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Luc Nkulula, 33 ans, était un des fondateurs de Lucha, un mouvement opposé au maintien au pouvoir du président congolais Joseph Kabila, au-delà de la fin de son mandat, qui a expiré le 20 décembre 2016.
Le 25 février dernier en marge d'une marche des catholiques, il avait été arrêté à Goma avec d'autres membres de Lucha.