"Nous demanderons avec force le dépassement du Règlement de Dublin pour obtenir le respect effectif d'une répartition équitable des responsabilités et pour réaliser des systèmes automatiques de répartition obligatoire des demandeurs d'asile", a-t-il dit devant les sénateurs dans son discours de politique générale, à l'issue duquel il demandera la confiance du Parlement.
"Le premier banc d'essai de la nouvelle manière de dialoguer avec les partenaires européens sera l'immigration. La gestion des flux a été jusqu'à présent un échec: l'Europe a autorisé des fermetures égoïstes de nombreux Etats qui ont déchargé, en premier lieu sur notre pays, les coûts et les difficultés", a accusé M. Conte.
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Les pays de l'UE ont reconnu mardi, lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur à Luxembourg, être encore loin d'un compromis pour débloquer la réforme enlisée depuis deux ans du système d'asile européen.
"Nous mettrons fin au 'business' de l'immigration, qui a augmenté de manière démesurée à l'ombre d'une fausse solidarité", a-t-il ajouté, reprenant ainsi à son compte les thèses de Matteo Salvini, son vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur qui est aussi le chef de la Ligue, un parti d'extrême droite anti-immigrés.
M. Salvini avait avertit dimanche que l'Italie ne pouvait pas être "le camp de réfugiés de l'Europe".
Avec AFP