Les membres du Conseil de sécurité affirment être "vivement préoccupés par les récents rapports faisant état de graves violations du droit international humanitaire commises par des milices locales dans cette région ", indique une déclaration du Conseil de sécurité que VOA Afrique a reçue.
Le document du Conseil de sécurité cite "notamment le recrutement et l'utilisation illégaux d'enfants soldats et les meurtres de civils par des membres des forces de sécurité de la République démocratique du Congo (RDC), qui pourraient constituer des crimes de guerre en vertu du droit international ".
Le Conseil de sécurité félicite Kinshasa de l'annonce d’envoyer des investigateurs sur le terrain. Il lui demande plutôt "d'envoyer immédiatement une enquête crédible et impartiale et de traduire en justice tous les responsables".
Les membres du Conseil de sécurité encouragent la Mission de stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à fournir un appui aux autorités congolaises, si cela leur était demandé, dans la conduite de cette enquête, les développements qu’ils suivront de très près.
Le Conseil de sécurité rappelle au Gouvernement de la RDC sa responsabilité première de protéger les civils sur son territoire et l’exhorte à constamment exercer la plus grande retenue et un usage proportionné de la force dans ses efforts pour rétablir l'ordre.
La MONUSCO est instruite, à travers la déclaration du Conseil de sécurité, de surveiller et de signaler les violations et les violations du droit international relatif aux droits de l'homme et les violations du droit international humanitaire et de mettre à jour ses plans d'urgence à cet égard.
Le Gouvernement de la RDC est, pour sa part, encouragé à poursuivre ses efforts en vue de l'extension de l'autorité de l'État, en assurant une gouvernance crédible avec des institutions compétentes, en particulier dans le secteur de la sécurité, pour prévenir et dissuader la violence.
-Incursions du M23-
Les membres du Conseil de sécurité se déclarent également préoccupés par les récentes incursions d'anciens combattants M23 en RDC et rappellent les engagements pris par tous les États de la région dans le cadre de la paix, de la sécurité et de la coopération pour la RDC et la région.
-Accord du 31 décembre 2017-
Les membres du Conseil de sécurité leur inquiétude croissante quant à l'absence de progrès dans le dialogue entre les acteurs politiques de la RDC en ce qui concerne les modalités de mise en œuvre de l'accord.
"Ils se sont inquiétés de ce que, deux mois après la signature de l'accord, la nomination d'un Premier ministre présentée par le Rassemblement, ainsi que l'installation d'un nouveau gouvernement de transition et du Comité national de suivi de l'Accord (CNSA) n'ont toujours pas eu lieu. Ils ont souligné la nécessité de maintenir la bonne volonté politique qui a mené à la signature de l'accord afin d'éviter une plus grande insécurité en RDC", précise le document.
Les membres du Conseil de sécurité réaffirment leur ferme soutien à l'accord politique du 31 décembre 2016 et à la poursuite d'élections pacifiques, crédibles, libres, justes et inclusives d'ici à décembre 2017, conduisant à un transfert démocratique de pouvoir. Ils ont exprimé
Ils recommandent à tous les acteurs de la crise en la RDC, y compris le Président Kabila, la majorité présidentielle et l'opposition, à redoubler de bonne foi leurs efforts en vue d'une conclusion rapide des pourparlers en cours sur les arrangements particuliers "de l'accord, afin de désigner d'urgence un Premier ministre présenté par le Rassemblement, conformément à l'accord du 31 décembre, pour mettre en place le CNSA et pour mettre en œuvre pleinement des mesures de confiance.
Ils rappellent que les questions de sécurité ne devraient pas retarder la mise en œuvre de l'accord et que la mise en œuvre rapide de l'accord est importante pour assurer la paix et la sécurité en RDC.