L'ONU presse pour une fin pacifique de la période de transition en 2018 en Libye

Jeffrey Feltman (au centre), Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, s'adresse à la réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Myanmar, 12 décembre 2017.

Le secrétaire général adjoint de l'ONU pour les Affaires politiques, l'Américain Jeffrey Feltman, a appelé mercredi à Tripoli à une fin de la période de transition chaotique en Libye via des élections crédibles en 2018.

"L'objectif est (...) de mettre fin à cette phase de transition à travers un processus pacifique et incluant toutes les parties avec la mise en place d'un gouvernement qui sera l'aboutissement de la volonté du peuple libyen", a déclaré M. Feltman.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye reste engluée dans une interminable crise de transition, victime de rivalités incessantes entre milices et responsables politiques ainsi que d'une insécurité persistante. L'économie de ce pays riche en pétrole est en lambeaux.

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M. Feltman s'exprimait à l'issue de sa rencontre avec le chef du gouvernement d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, appuyé par la communauté internationale. Le GNA est installé à Tripoli mais peine à asseoir son autorité sur l'ensemble du pays, notamment en raison de la présence d'une autorité parallèle dans l'Est.

Il a souligné "l'engagement" des "Nations unies à soutenir la mise en oeuvre totale du processus (politique) libyen annoncé en septembre l'an dernier".

Ce plan d'action présenté par l'envoyé spécial de l'ONU en Libye Ghassan Salamé, prévoit notamment des élections législatives et présidentielles en 2018.

M. Feltman a reconnu toutefois que le parcours était encore long.

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"Nous sommes bien conscients que des élections crédibles nécessitent une entente en matière d'accords politiques, de soutien technique, d'un cadre législatif qui doit encore être mis en place et d'une loi électorale mais également des conditions de sécurité qui doivent être réunies afin de permettre le déroulement d'élections dans toute la Libye".

Il a ajouté que les Nations unies, contribueront "à réunir les conditions politiques, sécuritaires, techniques et législatives" pour organiser des élections en 2018.

M. Feltman a rappelé que l'accord politique inter-libyen de 2015 était le seul cadre viable pour mettre fin à la période transitoire.

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Fin décembre, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est libyen, a indiqué qu'il appuyait la tenue d'élections en Libye, tout en menaçant de prendre le pouvoir si ce processus politique n'aboutissait pas.

Appuyés par un Parlement élu en 2014 et basé dans l'est du pays, le maréchal Haftar et le gouvernement parallèle de l'est libyen n'ont jamais reconnu la légitimité du GNA issu de l'accord de 2015.

M. Feltman effectue une visite en Tunisie et en Libye, qui devrait se poursuivre jusqu'à vendredi.

Mardi à Tunis, le responsable de l'ONU a rencontré le ministre tunisien des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui à qui il renouvelé le soutien des Nations unies à la Tunisie qui connait des troubles sociaux alimentés par des mesures d'austérité, sept ans après la révolution.

Avec AFP