La délégation, conduite par Mme Sirleaf en qualité de présidente en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), comprendra ses homologues nigérian Muhammadu Buhari, sierra-léonais Ernest Bai Koroma et ghanéen John Dramani Mahama, a précisé cette source à l'AFP.
"Ces chefs d'Etat vont lui demander de quitter le pouvoir", à la suite de sa défaite à l'élection présidentielle du 1er décembre, a-t-on ajouté.
Une mission de la présidence de la Cédéao était prévue ces derniers jours à Banjul, mais le président gambien s'est opposé à sa venue, a affirmé samedi le ministre sénégalais des Affaires étrangères Mankeur Ndiaye.
Dans un brusque revirement, Yahya Jammeh, qui le 2 décembre avait reconnu sa défaite face au candidat de l'opposition Adama Barrow, est revenu sur cette décision dans une déclaration télévisée vendredi soir, réclamant un nouveau vote.
La communauté internationale a condamné ce revirement, le Conseil de sécurité exhortant samedi M. Jammeh à "respecter le choix du peuple souverain de la Gambie et transférer, sans conditions ni retard injustifié, le pouvoir au président élu, Adama Barrow".
Au nom de la Cédéao, Mme Sirleaf, a estimé samedi que ce revirement était "inacceptable et menaçait la paix non seulement en Gambie, mais dans tout la sous-région d'Afrique de l'Ouest".
Selon un communiqué officiel, elle a "également adressé un message personnel au président Jammeh pour lui demander d'accepter les résultats de l'élection".
Avec AFP