La diplomatie américaine quitte deux bâtiments près de Moscou

Le président américain Donald Trump, à droite, et son homologue russe Vladimir Poutine lors du sommet du G20 à Hambourg, Allemagne, 7 juillet 2017.

L'ambassade américaine à Moscou a quitté mardi deux bâtiments diplomatiques situés en périphérie de la capitale, dont la jouissance a été suspendue par le Kremlin, en riposte aux nouvelles sanctions de Washington contre la Russie.

Vendredi, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé qu'à partir du 1er août l'ambassade des Etats-Unis ne pourra plus utiliser une résidence en périphérie de la capitale russe et un entrepôt.

La diplomatie américaine a donc déménagé meubles et objets hors de cette résidence, tandis que plusieurs voitures de police ont été déployées près de l'entrepôt, situés dans le sud de la capitale russe.

"Nous en avons retiré les meubles qui restaient, les ustensiles de cuisine et du barbecue, ainsi que les équipements du terrain de jeu", a déclaré Maria Olson, porte-parole de l'ambassade, citée par l'agence de presse Interfax.

"Nous avons aussi retiré tous les objets de l'entrepôt de l'ambassade", a-t-elle ajouté.

Dès le 1er septembre, la diplomatie américaine devra également réduire son personnel d'ambassade et de consulats de 755 personnes, pour le ramener à 455, au niveau des effectifs des représentations russes aux Etats-Unis.

Ces mesures, d'une ampleur inédite, font office de représailles à la confiscation de deux propriétés de la diplomatie russe aux Etats-Unis et aux nouvelles sanctions économiques votées par le Congrès américain contre Moscou, accusé d'ingérence dans l'élection présidentielle américaine de 2016.

Le vice-président américain Mike Pence a affirmé mardi, lors d'une visite en Géorgie, que Donald Trump signerait "prochainement" ce texte, lui donnant ainsi la force d'une loi.

Au plus bas depuis la fin de la Guerre froide en raison des conflits en Ukraine et en Syrie, les rapports russo-américains sont désormais empoisonnés par les accusations d'ingérence russe pendant la présidentielle américaine, au sujet desquelles une enquête est en cours à Washington.

En décembre dernier, Barack Obama avait annoncé l'expulsion de 35 diplomates russes accusés d'être des membres des services de renseignement, dans le sillage des accusations d'ingérence de Moscou dans la présidentielle américaine qui s'est soldée par la victoire du milliardaire Donald Trump.

Il avait également ordonné la fermeture de deux sites russes à New York et dans l'Etat du Maryland, près de Washington, considérés comme des bases utilisées par des agents russes.

Le président Vladimir Poutine avait alors décidé de n'expulser personne en retour, en précisant que Moscou allait attendre pour voir qu'elle serait la politique de Donald Trump.

Avec AFP