"Les deux patients admis présentaient des symptômes très avancés de la maladie et sont décédés malgré nos efforts", a déclaré le professeur Chris Bode, directeur du Centre hospitalier universitaire de Lagos (LUTH), où les victimes ont été admises, dans un communiqué.
La première victime était une femme de 39 ans, enceinte, qui n'a pas survécu à une fausse couche causée par la fièvre hémorragique foudroyante, selon son examen post-mortem.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) décrit la fièvre de Lassa comme une infection virale appartenant à la même famille de virus que ceux de Marburg et Ebola. Elle tire son nom d'une localité du nord du Nigeria où elle a été identifiée pour la première fois en 1969.
"Pas moins de 100 employés de l'hôpital qui ont pu être exposés au patient zéro sont actuellement sous observation", a annoncé Dr Bode.
"Le Centre de Contrôle sanitaire du Nigeria (NCDC) a également été informé", note-t-il.
Le NCDC a confirmé mercredi la présence de cette maladie contagieuse, ajoutant qu'elle était sous contrôle à Lagos, capitale économique du Nigeria.
"Nous avons déployé du personnel médical en urgence, et nous travaillons avec les autorités de Lagos pour contenir l'expansion du virus", selon un représentant du NCDC.
Sévissant de manière endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, la fièvre de Lassa est asymptomatique dans 80% des cas, mais pour les autres elle peut provoquer des atteintes graves, hémorragiques ou neurologiques.
La transmission se fait par les excrétions de rongeurs ou par contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d'autres liquides biologiques d'une personne malade.
L'année dernière, une importante épidémie avait fait plus de 100 morts dans 14 Etats nigérians, dont ceux de Lagos et d'Abuja, la capitale fédérale.
Avec AFP