Le chef de cette force, le général mauritanien Hanena Ould Sidi, "travaille déjà avec son équipe sur place à Bamako", a indiqué à l'AFP une source proche de cette organisation régionale (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), dont le secrétariat est basé à Nouakchott.
"En tant qu'organe de coordination, le siège de cette force doit se trouver là où les communications et les liaisons sont les meilleures", a ajouté cette source.
Dans un communiqué, l'état-major français affirme également que le général Ould Sidi "a décidé d'installer son PC (poste de commandement) à Bamako et a l'intention de reprendre les opérations dans les meilleurs délais".
La force française Barkhane, qui lutte contre les jihadistes dans le Sahel, "continuera d'appuyer la force conjointe", ajoute l'état-major.
Lire aussi : Le président malien réclame des actions et des financements pour la sécurité au SahelL'officier mauritanien a succédé en juillet au général malien Didier Dacko. Ce remplacement a été décidé lors d'un sommet du G5, le 2 juillet à Nouakchott, en présence du président français Emmanuel Macron, en marge du sommet de l'Union africaine (UA).
Il fait suite à un attentat jihadiste le 29 juin contre le quartier général de la force à Sévaré, qui avait fait trois morts, dont deux militaires maliens de cette force, outre deux assaillants.
Le G5 Sahel a réactivé en 2017 son projet de force conjointe, initialement lancé en 2015 avec l'appui de la France.
Bien que le budget, de quelque 420 millions d'euros, ait été bouclé lors de réunions de donateurs internationaux, les fonds tardent à arriver et empruntent des canaux multiples, à la fois multilatéraux et bilatéraux.
En un an, la force a atteint quelque 80% de ses effectifs prévus de 5.000 militaires et mené une poignée d'opérations avec l'appui direct et logistique de Barkhane, sans réel impact sur le terrain, où elle n'a pas encore croisé le fer avec les jihadistes.
Lire aussi : La "sécurisation" du Mali, priorité affichée du président KeitaLe nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l'application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
Avec AFP