La justice ivoirienne libère le meurtrier du journaliste Jean Hélène en octobre, après 17 ans de prison

Le Palais de justice d'Abidjan, le 11 janvier 2018. (VOA/Georges Ibrahim Tounkara)

Le policier ivoirien Théodore Dago Séri, condamné à 17 ans de réclusion pour le meurtre du journaliste français Jean Hélène en 2003, sera remis en liberté en octobre après avoir purgé sa peine, a annoncé jeudi le tribunal militaire d'Abidjan.

"Le tribunal militaire, après avoir reconnu Théodore Dago Séri coupable, l'a également destitué depuis 2004 du corps de la police qu'il ne pourra plus réintégrer" a affirmé le commissaire du gouvernement (procureur militaire), le contre-amiral Ange Kessi.

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Le meurtrier s'était évadé de la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan (Maca) durant la crise post électorale de 2011, avant d'être appréhendé et reconduit à la prison d'Abidjan.

"C'est dans la prison de la ville de Man (ouest) que Théodore Dago Séri purge depuis 2019 le reste de sa peine" dans l'attente de sa liberté prochaine, a précisé le procureur militaire.

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Le 21 octobre 2003 au soir, Théodore Dago Séri avait abattu Jean Hélène, correspondant de Radio France Internationale (RFI), âgé de 50 ans, d'une balle de kalachnikov dans la tête, alors qu'il attendait à proximité du siège de la police nationale, à Abidjan, la libération de onze membres du parti de M. Ouattara, l'actuel président ivoirien, alors dans l'opposition.

Le sergent de police ivoirien avait été condamné le 22 janvier 2004 à Abidjan à 17 ans de prison pour "homicide volontaire".

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